Lieux de vie,
Lieux d’accueil
1997-1999
Mon intérêt pour l’histoire de la psychiatrie et de l’anti-psychiatrie m’a conduite à faire l’expérience de structures alternatives à la psychiatrie appelées « lieux de vie », « lieux d’accueil ». Nous avons partagé la vie de certains lieux pendant deux années. De cette expérience ont résulté toutes sortes de documents et de fictions, écrits, tracés et enregistrés. Ils ont été exposés dans la Chapelle des Petits Augustins, située à l’entrée de l’Ecole des Beaux-Arts. C’était le premier musée des monuments français après la révolution française.
Biographie artistique : des extraits d'un entretien avec Sarah Sékaly éclairant la chronologie des oeuvres et des projets.
Quels sont les commencements possibles ?
Alors, un commencement possible, c'est avec Lise Terdjman, on a vingt ans, dans la ville, on se demande ce que ça signifie de prendre une photo, de prendre une image, de prendre un son. Qu'est-ce que ça veut dire? Il y a tout de suite une relation au don. Je prends, je garde? Ensuite, un des moments vraiment fondateur, c'était l'exposition Hors-limites à Beaubourg.
Quand Beaubourg était ouvert à tous : presse au rez-de chaussée, toilettes pour les toxicos en dessous, etc. Dans le hall, il y avait un monument à Felix Guattari fait par Jean-Jacques Lebel.
Et les gens, ils discutaient, ils interagissaient avec ce monument. L'envie de travailler autour de la notion de déviance est née. On avait vu un film de Jean-Michel Carré, Visiblement,je vous aime, sur un lieu qui s'appelait Le Coral. On a eu envie d'aller voir ce qui se passait là-bas, ça a été notre premier contact, c'est le début de l'aventure des lieux de vie et des lieux d'accueil. Et au moment où j'étais au Coral, il y a eu l'enterrement de Fernand Deligny. La rencontre avec ce personnage a été aussi un moment essentiel.
Est-ce que tu peux définir ce qu'est un lieu de vie et ce qui t'a marqué dans le travail de Deligny ?
Les lieux de vie sont de petites structures alternatives à la psychiatrie qui accueillent des personnes en difficultés psychiques ou sociales. Et Deligny? Avec lui, je fais un pas de côté. Nous avons visité différents lieux, fait des aller-retour, des séjours longs, des séjours courts, pendant deux années. Comment produire des documents en collaboration? Quelle est la place du poétique et de l'art dans la cité?
Toutes ces interrogations ... On était à l'école des Beaux-Arts, avec Lise, on a produit des traces directement liées, à chaque fois, à une expérience dans un lieu. On a élaboré des montages sonores, photographiques, des films, des textes, des objets. Ensuite, nous avons fabriqué, un objet métaphorique, le Bar, hommage aux lieux d'accueil, pour une exposition qui s'appelait Des territoires.
Mon intérêt pour l’histoire de la psychiatrie et de l’anti-psychiatrie m’a conduite à faire l’expérience de structures alternatives à la psychiatrie appelées « lieux de vie », « lieux d’accueil ». Nous avons partagé la vie de certains lieux pendant deux années. De cette expérience ont résulté toutes sortes de documents et de fictions, écrits, tracés et enregistrés. Ils ont été exposés dans la Chapelle des Petits Augustins, située à l’entrée de l’Ecole des Beaux-Arts. C’était le premier musée des monuments français après la révolution française.
Biographie artistique : des extraits d'un entretien avec Sarah Sékaly éclairant la chronologie des oeuvres et des projets.
Quels sont les commencements possibles ?
Alors, un commencement possible, c'est avec Lise Terdjman, on a vingt ans, dans la ville, on se demande ce que ça signifie de prendre une photo, de prendre une image, de prendre un son. Qu'est-ce que ça veut dire? Il y a tout de suite une relation au don. Je prends, je garde? Ensuite, un des moments vraiment fondateur, c'était l'exposition Hors-limites à Beaubourg.
Quand Beaubourg était ouvert à tous : presse au rez-de chaussée, toilettes pour les toxicos en dessous, etc. Dans le hall, il y avait un monument à Felix Guattari fait par Jean-Jacques Lebel.
Et les gens, ils discutaient, ils interagissaient avec ce monument. L'envie de travailler autour de la notion de déviance est née. On avait vu un film de Jean-Michel Carré, Visiblement,je vous aime, sur un lieu qui s'appelait Le Coral. On a eu envie d'aller voir ce qui se passait là-bas, ça a été notre premier contact, c'est le début de l'aventure des lieux de vie et des lieux d'accueil. Et au moment où j'étais au Coral, il y a eu l'enterrement de Fernand Deligny. La rencontre avec ce personnage a été aussi un moment essentiel.
Est-ce que tu peux définir ce qu'est un lieu de vie et ce qui t'a marqué dans le travail de Deligny ?
Les lieux de vie sont de petites structures alternatives à la psychiatrie qui accueillent des personnes en difficultés psychiques ou sociales. Et Deligny? Avec lui, je fais un pas de côté. Nous avons visité différents lieux, fait des aller-retour, des séjours longs, des séjours courts, pendant deux années. Comment produire des documents en collaboration? Quelle est la place du poétique et de l'art dans la cité?
Toutes ces interrogations ... On était à l'école des Beaux-Arts, avec Lise, on a produit des traces directement liées, à chaque fois, à une expérience dans un lieu. On a élaboré des montages sonores, photographiques, des films, des textes, des objets. Ensuite, nous avons fabriqué, un objet métaphorique, le Bar, hommage aux lieux d'accueil, pour une exposition qui s'appelait Des territoires.